Pour une fois, pas de photos (quand je navigue sur des bassins comme ça, je suis trop stressée pour jouer les reporters !) mais un petit récit de la compèt à St Pierre (car les compèts à St Pierre, c’est toujours mythique d’une certaine manière) ; la narration des aventures de Michel-Fred-Francis à la mer m’ont donné envie d’en faire autant (bien qu’on ne m’ait rien demandé non plus), histoire de dire qu’ils n’ont pas été les seuls à en baver. Vive l’ouverture de la pêche !
Après avoir remarqué qu’on avait oublié de décrocher les portes du bassin (mon papa est pas là et sa grande fille avait omis de faire la commission...), nous partons à la fraîche le samedi matin, 9 dans le camion, moi devant pour cause de nausées récurrentes, bien serrés sur la banquette avec Jean-François Antonelli. Il fait plutôt beau et nous nous sentons renforcés dans notre espoir le plus important : qu’il fasse chaud !! Ou du moins pas trop froid... (pour les non-initiés, l’année dernière nous avons eu droit, en novembre et en mars, respectivement à des températures diurnes ne dépassant pas -3 et à de la neige tombant horizontalement, de quoi devenir juste un peu parano !)
Après une heure ou deux, arrêt demandé pour la pause pipi (et devinez quoi, par un garçon !) et déjà, on commence à déchanter, il y a un vent à tout casser dehors... de retour sur la route, on guette les arbres jusqu’à l’arrivée, mais non, ils continuent à s’agiter dans tous les sens. Résultat, arrivés au bassin : on se gèle, sous le soleil.
On va faire un petit tour pour regarder le bassin et se motiver psychologiquement, et comme à chaque fois, les vagues nous paraissent différentes et environ trois fois plus grosses que la dernière fois qu’on les a vues. Malgré ça, on se change, et on embarque. Bien qu’ayant pris soin d’éviter tous les rappels et autres seuils, je trouve quand même le moyen de faire faire un petit tour à l’envers à mon bateau, pour le plaisir, mais ô miracle, je réussis à m’en sortir en gardant les jambes au sec - le pire est évité. Lucile, par solidarité, fait aussi quelques cabrioles (gentille soeur), mais tout le monde en sort vivant. J’ai seulement une petite ampoule au doigt ;-).
Après l’ouverture et une porte n°9 qui suscite la polémique, direction le F1 pour déposer les affaires et enfin, prendre une douche chaude... puis on se décide à aller manger dans le truc le plus proche, qui est un restaurant Courtepaille. Là, on s’illustre comme un groupe de campagnards qui ne sortent jamais de chez eux « Quelle cuisson pour le steak ? - Euh... normale » « Y’en a qui sont morts en attendant comme ça... - Vous avez fini avec les entrées ? » mais pour une fois on a plutôt bien mangé !
Le lendemain, jour de la course, motivation, toujours du vent (mais un peu moins) et ma petite ampoule au pouce qui s’est transformée en une énorme cloque répugnante... Les filles passent le matin (yeaaah), et vu que le premier groupe est plutôt réduit, ça passe très vite au final ! Résultats, Lucile merde, Laure fait des petits tours gratuits à la seconde manche, Guillaume s’emmêle quelque peu dans des figures hasardeuses, moi, fidèle à mon image, je fais quelques fantaisies qui devraient toutefois valoir moins de 900 points, et Kevin nous fait une véritable performance de vitesse tout en jouant aux quilles avec à peu près toutes les fiches.
Mais il y en a quand même qui réussissent : Coralie (bientôt en N1 !) et Marion font toutes les deux une belle course ; Co 6e malgré quelques touches qui auraient pu être évitées et Marion 9e, première cadette de la course, avec deux manches plutôt régulières (ce qui ne l’empêche pas de bouder un peu suite à des commentaires toujours agréables « ouais mais c’est parce que Laure s’est plantée que tu l’as battue »... il y en a qui savent s’y prendre pour féliciter en encourager nos jeunes espoirs !)
Après quelques péripéties - Florent qui gratte nos bateaux, Guillaume qui décide de rentrer avec Marseille sans prendre la peine de prévenir (no comment), Kevin victime d’une légère erreur d’arbitrage - on prend enfin la route du retour... Tout ça pour découvrir ce matin que les points sont à chier, tant d’efforts pour rien ! Vous êtes sûrs qu’on y retourne, l’année prochaine ?
(J’aurais pu faire passer ça en mail, mais puisque maintenant j’ai un blog dédié au kayak, et que tout le monde le sait, je me suis dit, pourquoi pas blogger - au lieu de bosser mes concours - et si quelqu’un a des photos du week-end et veut m’en filer une, une illustration serait bienvenue !) |
Malgré la crue récente, un cadre plutôt sympathique, et malgré un peu de vent, le soleil et les températures douces sont de la partie (ça nous change de St Pierre...)
Le samedi aprèm, petite séance tranquille qui débute sur le haut du bassin (parfait pour moi !)...
... et qui se termine dans une ambiance freestyle plutôt mouillée, grâce à la chute mythique au bas du bassin !
Dimanche : la course !! Tout le stress est à ce niveau-là ;-)
Et les spectateurs, en amateurs de roustes chevronnés, ont d'emblée choisi le meilleur endroit pour ne pas s'ennuyer !
Quant à moi, je me porte volontaire pour un poste d'assistant-juge, assorti d'une technologie toute artisanale (dont je salue cependant l'inventivité et l'efficacité... l'ère de la transmission par talkie dysfonctionnel semble sur le déclin...)
Après toute cette pression, les filles pètent un peu un câble...
(Parfois ça va p'têtre même un peu trop loin... lol)
Puis, le temps de ranger tout notre bordel, de charger et de checker les résultats, nous voilà déjà repartis !! Grâce à mon Daddy qui a habilement négocié pour ne juger que le matin.